La 5e édition annuelle du sondage BVA-#SOVAPE 2023 sur les perceptions de la vape en France, livre un bilan plus qu’inquiétant. Année après année, les Français semblent de plus en plus désinformés sur la cigarette électronique : ils sont de plus en plus nombreux à la penser plus dangereuse que le tabac, voire carrément cancérigène…
Sondage BVA-#SOVAPE 2023 : de plus en plus de Français doutent de la réduction des risques permise par la vape
Depuis 2019, l’association SOVAPE commande chaque année un sondage à BVA afin de mesurer les perceptions qu’ont les Français sur la vape. La même question est posée annuellement à un échantillon représentatif de la population française (1 000 personnes, âgées de 18 ans ou plus) via Internet : « Vous personnellement, que pensez-vous du vapotage par rapport aux cigarettes pour les risques sur la santé ».
Si les résultats des sondages précédents indiquaient déjà un niveau de mésinformation alarmant, ceux de cette 5e édition, publiés le 10 octobre 2023, ne sont pas plus encourageants :
- Comme chaque année depuis 2019, plus de 9 Français sur 10 ne savent toujours pas que vapoter est beaucoup moins risqué que fumer ;
- En 2023, 56 % des Français pensent même que vapoter n’est pas moins dangereux que fumer. Seuls 24 % considèrent au contraire que le vapotage permet de réduire les risques, et 20 % ne se prononcent pas ;
- Désormais, plus de 8 Français sur 10 (82 %) pensent que la nicotine est cancérigène, soit 4 % de plus qu’il y a 1 an !
Et les sondages de l’association SOVAPE ne sont pas les seuls à dresser un tel triste état des lieux.
Au même titre, le Baromètre cancer 2021, publié fin 2022 par l’Institut national du cancer (INCa) et Santé Publique France, a montré des taux plus qu’inquiétants quant aux perceptions des Français sur la cigarette électronique.
D’après les données recueillies, près de 8 Français sur 10 pensaient que la cigarette électronique pouvait provoquer le cancer et considéraient la nicotine comme nocive. Ils étaient également 52.9 % à juger la vape tout aussi, voire plus nocive que la cigarette de tabac.
Plus récemment, le sondage IFOP 2023 pour JeSuisVapoteur est arrivé aux mêmes conclusions. Malgré le fait que la vape soit le produit alternatif nicotiné le plus connu et le plus choisi des Français pour leur sevrage, le grand public est resté on ne peut plus partagé sur sa sureté et son efficacité.
55 % ont ainsi estimé la cigarette électronique comme ni plus ni moins dangereuse que la cigarette traditionnelle – c’est-à-dire tout autant – et 66 % se sont dits favorables à une restriction des arômes telle que proposée par le Comité national contre le tabagisme (CNCT).
Comme l’a très bien conclu l’association SOVAPE, « alimentée par la mal-information, l’épidémie du doute enfume des millions de Français et les éloigne du vapotage, porte de sortie efficace et sûre contre le tabagisme et ses méfaits ».
Stopper l’épidémie du doute sur la vape : pour #SOVAPE, il est urgent de réinformer les Français !
Collège National des Obstétriciens et Gynécologues Français (CNGOF), Haut Conseil pour la Santé Publique (HCSP), Haute Autorité de Santé (HAS), Santé Publique France (SPF), Assurance maladie (CPAM, CNAM) ou encore ministère de la Santé, tous contribuent à maintenir le doute dans l’esprit des Français.
En déconseillant le vapotage aux fumeurs, et particulièrement aux femmes enceintes, les autorités de santé comme les professionnels de santé adoptent une « position contraire au fondement du principe de précaution », rappelle la SOVAPE, qui avait déjà alerté sur la question en juin 2020, soutenue par de nombreux experts. Ils permettent au tabagisme de perdurer chez ces populations, en toute connaissance de cause des dangers qu’il représente.
Comme l’a récemment montré le Royal College of Physicians lors de son étude sur les perceptions des pneumologues anglais sur la vape, les idées reçues semblent avoir déformé le raisonnement clinique. Désormais, la peur règne, et ce, malgré toutes les études rassurantes publiées au cours de cette année 2023…
Car, si les médias et politiques ne se font pas prier pour relayer les rapports catastrophe de la HAS ou de l’OMS (ou s’y appuyer lors de leurs discours), ils se font bien plus discrets lorsque les études scientifiques viennent réfuter les théories fumeuses des antivapes. Où étaient-ils lorsque la célèbre revue Cochrane confirmait une fois encore l’efficacité de la cigarette électronique dans le sevrage ce 12 septembre 2023 ? Ou lorsque les études invalidant l’effet passerelle, comme celle de l’Institut national de recherche britannique sur la santé et les soins (NIHR), se sont enchaînées, en septembre 2023 également ? Le silence des médias, agences de santé et politiques est assourdissant.
Face à ce silence, qui se brise seulement pour désinformer et qui contribue à invisibiliser le vrai danger, plus immédiat, du tabac, SOVAPE appelle ainsi les pouvoirs publics à :
« 1- Intégrer et évaluer les bénéfices autant que les risques du vapotage, solution préférée des Français pour le sevrage tabagique (Santé Publique France, 2019 [d’ailleurs confirmé par le sondage IFOP-JSV 2023]), dans une approche de réduction des risques indispensable, tel que l’a voté le Parlement Européen dans son Rapport BECA contre le cancer ;
2- Prendre d’urgence des mesures pour communiquer clairement et fortement : vapoter est beaucoup moins dangereux que fumer, pour n’importe quelle personne qui fume, et la nicotine n’est pas cancérigène ».
Pour plus de détails, retrouvez le communiqué de presse complet de SOVAPE. Et n’oubliez pas : vous avez tous le pouvoir de forcer les pouvoirs politiques à retirer les œillères. Rendez-vous sur jesuisvapoteur.org, qui vous aide à contacter et réinformer vos élus !